Déforestation et perte de biodiversité : les méfaits de l’huile de palme en quelques mots…
L’huile de palme, produit controversé par la déforestation lors de son exploitation, motive de plus en plus de personnes au boycott. Et bien sachez que la solution n’est malheureusement pas là… On vous explique.
Tout d’abord, une infographie très parlante nous venant du rapport “Palmiers à huile et biodiversité” de l’UICN.
Vous l’aurez compris, l’huile de palme est présente partout dans notre quotidien. Nous l’utilisons TOUT LE TEMPS, et pas que dans le Nutella.
La question du boycott peut donc rapidement être écartée, nous aurons toujours besoin d’huile de palme (ou autre culture oléagineuse) à court terme dans notre société.
La question à se poser est plutôt : comment réduire notre dépendance à L’HUILE (qu’elle soit de palme, ou autre) dans notre consommation du quotidien.
Quels sont les dangers de l’huile de palme, pourquoi l’huile de palme est “mauvaise” ? 👿
La question de la déforestation 🌳🔥 entraînant la destruction de la biodiversité mondiale reste néanmoins centrale. De plus en plus de forêts tropicales sont rasées pour être remplacées par l’exploitation de l’huile de palme.
On parle de 193 espèces menacées d’extinction par cette déforestation (orangs-outans, gibbons, tigres…). 🙉
Les zones actuellement susceptibles d’accueillir la crème de l’exploitation de l’huile de palme contiennent 54% des mammifères menacés dans le monde, et près de 64% des oiseaux menacés. C’est environ 25 millions d’hectares dédiées à la culture de l’huile de palme.
Le seul moyen de limiter cette prolifération de la déforestation serait une meilleure gestion des zones exploitées afin de protéger les zones dîtes mises en réserve. La transparence est donc de mise, ainsi que la réduction de la demande d’huile de palme à utilisation non-alimentaire.
L’huile de palme nécessitant jusqu’à 9 fois moins de surface terrestre que d’autres huiles, elle est logiquement empruntée, et interdire son exploitation ne ferait qu’engendrer la naissance d’une culture oléagineuse remplaçante (et potentiellement plus gourmande en terre).
Autre problème posé par l’huile de palme : son impact sur la santé 👩⚕️. Sans que cela en devienne en vrai enjeu de santé publique (ça n’est pas le cas), sa consommation augmenterait les risques cardiovasculaires.
En effet, l’huile de palme est “plus mauvaise” que les autres car elle contient environ 50% d’acides gras saturés (hypercholestérolémiants, à mes souhaits) contre seulement 15% pour les autres types d’huiles (colza, olive, etc.)
Quels produits contiennent de l’huile de palme, et comment les éviter ?
Encore une fois, l’huile de palme n’existe pas que dans le Nutella
Bien que ses concurrents & autres grands industriels soient bien contents d’avoir trouvé un bouc émissaire qui occupe le temps d’attention limité des Français.
Il y a de l’huile de palme PAR-TOUT comme dit en introduction. Donc il est quasi-impossible d’aller au supermarché et espérer lire les étiquettes pour y parvenir (l’utilisation du terme “huile végétale” va vous faire passer à travers 😉 )
Il est donc par définition extrêmement difficile de faire sans au quotidien. La meilleure astuce que je peux vous donner pour limiter votre impact : tendre vers le Zéro Déchet.
Ce n’est pas magique, mais c’est souvent économe 💸, et limite la consommation de produits transformés pour se focaliser sur des “matières premières”
Cela évite le remplissage de conneries (pardon my french) par nos industriels favoris (sarcasme)
Je publierai prochainement toutes mes astuces Zéro Déchet du quotidien.
En 8 points, calmer le jeu passerait par :
- Engagement des pays producteurs d’huile de palme à une utilisation plus écologique de leurs territoires et surtout dont le maître mot doit être la limitation de la déforestation.
- Collecte de données visant à l’amélioration des systèmes de certification, aux critères aujourd’hui insuffisants pour lutter contre la déforestation et souffrant d’un manque de crédibilité quant à leur efficacité.
- Normaliser les pratiques des entreprises.
- Limitation par les gouvernements de l’import d’huile de palme non écoresponsable.
- Débloquer chez les gouvernements des fonds verts utilisables pour favoriser la restauration de la biodiversité.
- Réduction de l’utilisation d’huiles dans la fabrication des produits de consommation quotidienne dans les pays développés que nous sommes (et c’est pas pour après-demain à mon humble avis)
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